Des moutons ben poudrés

Avec Des moutons ben poudrés, nous posons la question « comment se fabriquer un monde simple et non simpliste, complexe et non compliqué? » À partir d’images sonores et textuelles, nous voulons parler des débordements, petits et grands et de ce sentiment de surabondance qui nous entoure, d’hyperréalité (difficulté à cerner le vrai du faux), de liens humains (en effritement) et de résistance (à la vitesse et à la productivité à outrance). 

 

Pour y arriver, nous travaillons à partir de deux sources d’inspiration. La première est l’étude de nous-même, et de ce désir fondamental de s’accrocher à la vie, de ne pas céder à la peur, de résister à la vitesse, de ne pas laisser le chaos du monde polluer cette connexion profonde. C’est à partir de là qu’a été créé la première matière artistique (texte, chansons, musique, poésie performative), dans un flot continu, avant même de comprendre qu’un spectacle s’écrivait. Ce n’est que plus récemment que nous sommes tombés sur un fait scientifique qui nous a fasciné: l’umwelt. Ce terme allemand, qui signifie environnement, fait référence à la façon dont une espèce perçoit et expérimente le monde, à partir de ses sens et de ses besoins biologiques. Encore bien ébranlés par le sentiment amoureux qui nous liait profondément l’un à l’autre, nous nous sommes interrogés sur l’impact de notre amour sur notre umwelt humain, et de là, de toutes les autres impacts possibles, dont bien sûr, les avancements technologiques et l’IA. 

 

Nous utilisons trois langages performatifs: la musique électro-folk (clavier, synthétiseur, drum machine, guitare acoustique guitare électrique, séquenceur, basse, percussions, cajon, thérémine), la voix chantée et parlée (chansons et spoken-word), et les textes visuels/images sur écran à saveur de documentaire anthropologique/animalier. La scénographie restera à sa plus simple expression: nos instruments et quelques accessoires. La richesse visuelle de la proposition résidera dans la conception lumière et vidéo.